vendredi 11 novembre 2011

La lumière aveugle

Wojciech Zamiara, Je ne sais pas, 1992/1993, vidéo, 2’16", captures d'écran

Wojciech Zamiara is a Polish artist born in 1960. His practice ranges from performance to video. He is currently a researcher and professor at Gdansk. The artist points to a number of concerns relating to culture, history and man.
In the video
I don’t know, he wonders about the world of reflection and the events of Polish history. The artist strikes without obvious answers to a problem. Light, in response, is blinding. After the
Germano-Soviet war and the collapse of communism, the collective memory and independence are finally advances into the unknown.


S’il est invité aujourd’hui à Strasbourg pour l’exposition « e.cité - Gdansk », c'est parce que Wojciech Zamiara est un artiste polonais qui a su étendre sa pratique artistique à des champs interdisciplinaires tels que la performance et la vidéo. Né en 1960, chercheur à l’université, il anime également des ateliers à l’Académie des Beaux Arts de Gdansk. L’endroit où il a d’ailleurs étudié.

Sur petit écran nous découvrons trois réalisations de l’artiste. Pointant chacune du doigt une préoccupation différente se rapportant à la culture, à l’Histoire mais également à l’Homme, elles sont invraisemblablement remplies de sens commun. Avec peu de moyens, l’artiste, dans Je ne sais pas, nous interroge sur ce que nous ne savons pas faire. Également sur ce que nous ne savons pas. Sur ce qui en résulte, ce que nous ne pouvons pas solutionner.

Devant nous une pierre. Un bruit surgit. A partir de cet élément déclencheur, l’acte commence. Zamiara, toujours devant l’écran, cogne la surface de l’objet avec sa tête. Il la pousse jusqu’à ce qu’elle tombe et nous laisse découvrir la lumière. Ce geste simple n’est pas dénué de sens. Il y a une certaine violence. Un peu à l’image d’une réponse à une idée que l’on chercherait, cette performance filmée interroge aussi bien le monde de la réflexion qu’elle revient sur les évènements de l’Histoire polonaise. L’artiste se frappe sans réponses évidentes à un problème. La lumière, en réponse, devient aveuglante.

Réalisée en 1992/1993, au-delà de son dessein réflexif sur la notion d’idée, la pièce va plus loin. Elle raconte une histoire de la Pologne. Quel avenir entrevoir après les hostilités germano-soviétiques de la seconde guerre mondiale ? L’effondrement du régime communiste ne date que d’un peu plus d’une vingtaine d’année. La mémoire collective doit trouver de nouveaux moyens d’évoluer autrement. L’indépendance, finalement, est une avancée vers l’inconnu. Cette visée politique ne peut être qu’entre perçue durant ces 2 minutes 16 pour un public qui ne connaît pas forcément l’histoire de ce pays. C’est quand même ce qui reste le plus chargé de sens. Ce qui reste à l’esprit.


Julie Noël





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